📷 Mon process de gestion des photos
Introduction
J’aime beaucoup prendre des photos, néanmoins, il n’est pas toujours aisé de gérés ces données ensuite. En plus de 10 ans de photographie numérique, j’ai fait évoluer de nombreuses fois mon flux de travail afin de rendre celui-ci le plus fiable et efficace.
L’épineux problème des sauvegardes en voyage
Perdre ses photos est une expérience qui peut être douloureuse. Elle m’est arrivé une fois en pleine mer adriatique, avec une carte SD m’ayant lâché à bord d’un ferry. J’ai donc par la suite évalué/testé plusieurs solutions :
- Carte SD plus fiable ? Je ne connais pas l’évolution des procédés technique, mais je m’attache à prendre des modèles un minimum qualitatif, Samsung vendait pendant un temps des cartes SD se prétendant plus résistantes.
- Multiplications des cartes SD : j’ai pendant un long moment utilisé un nombre important de cartes de petite taille afin de minimiser le nombre de données perdu en cas de problème. Le coût des cartes micro-SD de grande capacité étant devenue ridiculement bon marché depuis lors, je n’ai pas continué cette méthode.
- Multiplication des appareils : involontairement depuis je suis passé à un fonctionnement à deux appareils photos, permettant facilement d’alterner des optiques sans risquer trop de problèmes de poussières sur le capteur. Deux appareils signifiant donc 2 cartes SD distinctes.
- Une sauvegarde sur l’appareil photo-même ? Certain modèle d’appareil haut de gamme permettent effectivement la possibilité de mettre plusieurs cartes, néanmoins je n’ai pas le budget.
- Une Copie intermédiaire ? La solution la plus prometteuse étant d’avoir un dispositif de copie intermédiaire, il y a différentes options ;
- un ordinateur portable : un peu volumineux, mais si vous en avez besoin, c’est le plus simple. On peut coupler ça facilement avec un logiciel pour synchro style phockup (voir plus bas).
- une carte type raspberry-pi avec un programme fait à cet effet, litte-backup-box propose une solution intéressante.
- via son smartphone ? Une dernière piste a creusé serait une copie sur smartphone. Il faut un adaptateur usb, reste à savoir quels outils sont possibles pour la copie/synchro ?
Sauvegarde long-terme.
Ayant pu quelque-peu mitigé les questions des sauvegardes en voyage, il reste la question du stockage à plus long-terme.
J’ai volontairement abandonné :
- les solutions à base de copie sur le cloud pour des raisons de confiance
- les solutions de sauvegarde en mode synchronisation bidirectionnelle comme syncthing. Légèrement complexe et avec une gestion des conflits souvent un peu auto-magique.1
- Les solutions à base d’instantané2. Aussi un peu complexe.
J’ai ainsi préféré un modèle très linéaire et simple avec des copies pleine et entière.
Ma stratégie est devenue la suivante, une partie du processus n’est pas spécifique aux photos :
- Stockage des photos via l’appareil sur de grandes cartes micro-sd (avec adaptateur) dont le contenu n’est formaté que quand c’est vraiment nécessaire (ça fait une copie de plus au cas où).
- Stockage primaire sur un NAS avec RAID 1 logiciel sans chiffrement sur la partie photos, car je préfère m’éviter de m’arracher les cheveux si quelque-chose se passe mal là-dessus, cela dit selon la sensibilité du contenu, la réflexion pourrait être amenée à changer.
- disque de sauvegarde primaire stockée à proximité du NAS
- disques de sauvegardes secondaires avec dernière date de synchro noté et stocké à plusieurs endroits géographique (oui, je suis parano).
Quant aux étapes de synchronisations :
- Synchronisation depuis les cartes SD vers le NAS via le logiciel phockup (voir plus loin).
- Synchronisation entre le NAS et le disque de sauvegarde primaire via rsync.
- Synchronisation entre la sauvegarde primaire et les sauvegardes secondaires via une baie de disque avec duplicateur de disques : l’intérêt principal étant de ne pas avoir besoin d’ordinateur, “on lance et on oublie”.
Champ de lin, Noir et blanc, 2015
Ajout des photos automatisé
Pour la synchro de photos sur mon nas, ayant décidé de ne plus vider systématiquement les cartes SD, j’avais du coup besoin d’une solution pour gérer plus facilement l’ajout des photos dans mon album sans copie, la solution s’appelle phockup.
Mon NAS ayant directement un port pour carte micro-sd, je peux synchroniser de cette façon :
sudo mount /dev/mmcblk1p1 /mnt/sdcard/
phockup /mnt/sdcard/DCIM/ /home/inkey/Images/Photos/ -y # passage sans changement ou «dry-run»
phockup /mnt/sdcard/DCIM/ /home/inkey/Images/Photos/
sudo umount /dev/mmcblk1p1
Je n’ai pas poussé l’automatisation jusqu’à lancer automatiquement phockup à la connexion de la carte, mais cela reste de l’ordre du possible. Il faudrait creuser un peu les possibilités de systemd.
Accéder et modifié les photos ?
Mon NAS étant ainsi la « source de vérité », il me faut un moyen de pouvoir aisément travailler dessus. Une solution simple est tout simplement sshfs, ce n’est pas le protocole le plus performant, mais combiné avec le mécanisme de copie-locale de darktable cela fonctionne plutôt bien.
Le type d’entrée fstab que j’utilise :
sshfs#me@mydomain.tld:/home/me/myphotofolder /home/me/myphotofolder fuse port=22,user,noauto,noatime,_netdev 0 0
Méthode de tri des photos
Trier mes plus de 36000 photos s’avère une tâche de prime abord, difficile. Je fais beaucoup de photos et il m’arrive parfois de revenir sur d’anciennes photos et d’y voir un potentiel jusqu’alors non-déceler. Ainsi dans mon processus, je ne supprime les photos que quand j’ai une vraie certitude qu’elles ont ratée, n’ayant pas de problème d’espace, je conserve ainsi un grand nombre de photos peu intéressant, mais elle reste trié par niveau de qualité. J’utilise Darktable pour réaliser ce traitement.
: Les différentes notations de Darktable : rejeté, sans étoile, 1 à 5 étoiles.
Ma stratégie de tri est une sorte d’algorithme. Il faut se donner un vague critère pour chaque passage à une étoile supérieure ensuite :
- on trie tout et on marque les images comme rejetés.
- on trie les images non rejetées et on marque la 1ére étoile.
- on trie les images de la 1ére étoile et on marque la 2de étoile.
- on trie les images de la seconde étoile et on marque la 3ᵉ étoile.
- … idem jusqu’à la 5ᵉ étoile.
Un cas à décider un peu particulier est celui des images trop similaires, il faut décider à quel niveau on prend la décision de ne plus les classer et choisir la meilleure par comparaisons. Darktable permettant facilement de comparer 2 ou 3 images facilement.